l'Inde du sud,
royaumes des Dravidiens

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Les traditions du peuple dravidien disent qu'il serait arrivé en Inde vers -9500 après avoir échappé en partie à un cataclysme qui aurait englouti leur continent, situé au sud de l'Inde et à l'est de Madagascar. Nous savons maintenant que ce peuple d'apparence négroïde, avec des cheveux lisses trouve ses racines en Afrique Noire,  et a traversé  l'Inde centrale pour s'installer dans le sud.Ils sont les fondateurs du grand complexe de la vallée de l'indus, les éternels adversaires des tribus nomades (envahisseurs aryens).

On sait que les Dravidiens, étaient de grands navigateurs et que leurs voyages s'étendaient jusqu'au bassin méditerranéen. Des  fouilles ont permis de découvrir un commerce établi avec la Mésopotamie. Des tablettes cunéiformes mésopotamiennes décrivent des transactions avec des marchands dravidiens qui exportaient des métaux précieux, des perles, du cuivre travaillé, de la céramique et de la verrerie. Ces navigateurs remontaient jusqu’aux ports d'Arabie par la mer rouge. Les Dravidiens étaient un peuple sociable, leur civilisation a presque complètement disparu vers -1700 par des troupes d'envahisseurs aryens venus du Nord, ils deviendront les Sudras, des noirs vaincus et réduits en statut d'esclavage en Aryavarta. Les Dravidiens ne sont pas des hindouistes au sens propre (pas de littérature védique ni d'ancien système des 4 castes)-, mais ont beaucoup influencé les pratiques religieuses. Les Dravidiens du Sud comptent cinq peuples de religion brahmanique, et dont les noms correspondent aux cinq langues dont ils font usage: lesTélougous (près de 55 millions), les Canaras (plus de 25 millions), les Toulous (plus d'un million et demi), les Malayâlams (30 millions) et enfin les Tamouls (50 millions) 

Les Déesses Mère

Les cultes d’origine néolithique sont pour la plupart, ceux des grâma-devatâ (divinité de village) innombrables déesses, dieux et démons autochtones. Dans certains cas ils ont conservé des traits primitifs. On rencontre ainsi, en certains endroits, des cultes de la Terre- Mère, que l’on rencontre encore en Assam, au Bengale, au Kérala. Les grâma-devadas sont des êtres ambivalents et terribles, à la fois redoutables et secourables, bénéfiques et maléfiques. Lesdéesses, le plus souvent célibataires sont des Mères,  les amman, chez les tamouls; elles sont aussi des shakti, personnifications de l’énergie créatrice, de la fécondité universelle. Telle Mâriyammân, qui apporte la variole et la guérit. Telles les sept soeurs, qui dominent le paysage religieux du sud. Sous des noms différents ces déesses sont souvent interchangeables. Personnification d’un même principe divin féminin, qui s’incarnait plus anciennement dans la Grande- Mère. Leur comportement redoutable ne procède pas de la méchanceté, mais simplement d’une agressivité.

Le Dieu Taureau

Au début, les Dravidiens de l'est (Mlefatiens) vénéraient les animaux : chèvres, canidés et surtout les rapaces (aigles et vautours) mais pas les taureaux.

Par la suite la déesse aux yeux de serpent et crane pointu des Samarriens sera connue dans le Zagros (à Jarmo et Choga-Mami) ainsi que le dieu-taureau, maître des animaux.
Il est possible que la déesse Kali/ Durga et le dieu Shiva/ Rudra des indous dérivent de ces deux divinités de l'époque néolithique.

Les Dravidiens de l'ouest (Nemrikiens) étaient des adorateurs des lions, des serpents, des vautours, des chouettes et des taureaux

Déesse de la fertilité

Comme tous les asianiques, les mureybetiens adoraient la grosse déesse de la fertilité.
Cependant, probablement sous l'influence des adorateurs de rapaces de Nemrik, ils attribuèrent des yeux de hibou à leur déesse et la firent régner à la fois sur le monde des vivant et sur celui des morts.

Les Dravidiens de l'est et de l'ouest vont adopter le culte de la grosse déesse de la fertilité. Celle-ci sera représentée par des statuettes naturalistes

 

 

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