Comme nous le savons maintenant, le peuple noir africain est le premier à avoir entrepris des migrations depuis l'Afrique, berceau de l'humanité, vers bien d'autres pays. C'est le cas des Éthiopiens, qui furent les premiers habitants de la vallée de l'Indus. Cette présence est encore de nos jours visible, à travers les caractères morphologiques des différents habitants qui peuplent ce pays (l'Inde), et aussi de par les similitudes linguistiques qui les rapprochent des peuples Africains.

Diodore de Sicile, écrivain grec, nous décrit dans son livre I (chap.19, page 6) le trajet parcouru par Osiris le grand Nègre depuis l'Éthiopie jusqu'aux Indes confirmant ainsi la présence antérieure de la race noire dans bien des recoins du monde.

Lors de son déplacement vers de nouvelles terres, le peuple Africain emmenait avec lui ses coutumes, ses cultes et sa culture ainsi avec tout ce savoir-faire, la vallée de l'Indus atteindra très rapidement son apogée (entre environ 2200 et 1700 av JC).

Harappa fut le premier lieu où l'on entreprit des fouilles archéologiques concernant l'histoire des premiers habitants de l'Indus. L'intérêt pour Harappa ne fut constant que lorsque les Britanniques vinrent dépouiller ce lieu, des éléments nécessaires à la construction de leur chemin de fer. Ce pillage engendrera un grave préjudice pour l'Histoire.

Plus tard vers 1922, on découvrira Mohenjo-Daro, villes jumelles d'Harappa ses deux villes seront référencées comme faisant partie du centre administratif de l'Indus. D'autres villes telles que Kalibagan et Lotha seront découvertes par la suite.

Si le déclin de cette société fut attribué à une diminution des possibilités agricoles, il fut surtout précipité par les invasions à répétition de peuples Aryens épris de guerres et de destructions. Ces peuples aryens envahiront le Pakistan et le Nord de l'Inde et y instaureront le principe de castes encore en vigueur à l'heure actuelle. Ces castes sont érigées avec des classifications racistes, en effet, est privilégiée la race aryenne, c'est-à-dire blanche, et se retrouvent au bas de l'échelle les  noirs.

Dans son livre, "Law of Manu" Buhler nous décrit quelques articles de loi établie par les Aryens allant à l'encontre des libertés des hommes noirs (Sudra et hors castes) en voici quelques exemples :

"Quiconque épouse une femme Sudra (noire) devient un hors-caste, selon Saunaka à la naissance d'un fils; et selon Bhrigu, quiconque obtient un rejeton (mâle) d'une (femme Sudra, seule)."

"Un brahmane qui prend dans son lit une femme Sudra, sombrera (après sa mort) en enfer..."

Ses lois ont engendré la pauvreté, l'humiliation et bien d'autres maux pour les Sudra et les hors-castes. Logés dans des baraques de fortune, ils avaient interdiction de déambuler sans motif réel dans les villes. Etaient appelés "intouchables" les noirs qui exerçaient les plus basses besognes  dites "impures" telles le ramassage des détritus, des cadavres (humain ou animal)...

De cette injustice naîtra l'Hindouisme. L'importance que prendra cette religion parmi la population noire, et le respect qu'elle engendrera parmi les castes supérieures fera pencher la balance des conditions des noirs vers un devenir certes pas plus florissant, mais meilleur.

On accorde aux Dravidiens (peuple noir aux cheveux lisses ou ondulés) la création de la vallée de l'Indus. S'ils ont été réduits en esclavage par les tribus Aryennes à l'origine de la chute de l'Harappa (et de la disparition de la vallée de l'Indus), ils furent aussi et pendant des décennies de redoutables et puissants guerriers.

Si dans ses écrits Diodore de Sicile nous décrit le voyage des Éthiopiens depuis leur terre natale jusqu'en Inde, Eusèbe nous conte le retour de peuples éthiopiens depuis l'Asie vers la vallée du Nil pendant le règne d'Amenhotep III.

cf: Respect et merci à Monsieur Runoko Rashidi

Lien utile: http://www.cwo.com/~lucumi/runoko.html

Shenoc le 29/01/06

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