Le fait que la musique noire africaine soit la plus ancienne du monde est une évidence historique. La musique était un ensemble de sons nés des pratiques divines d'un peuple. Elle permettait de communiquer avec les dieux et les ancêtres, d'exprimer sa reconnaissance, sa joie, d'informer les villages voisins d'un nouvel évènement. Elle était  le lien entre le visible et l'invisible, l'élément intemporel qui se diffuse telle une fumée jusqu'aux cieux, qui parle aux coeurs des hommes, aucune parole n'était chantée en vain, seuls les sentiments réels étaient exprimés.

Pendant les périodes d'esclavage et de colonisation, la musique fut aussi un élément très important; elle servait à communiquer entre esclaves. En effet, les chants et les tambours permettaient aux esclaves de diffuser des informations à l'insu de leurs tortionnaires préparant ainsi leurs fuites ou leurs révoltes. Elle fut considérée comme diabolique par l'Église catholique.

Le jazz, la soul, le rhythm and blues, etc. comme aux Antilles, le bélère et le gwo ka et la Capoeira au Brésil, ont été à leur début dans la continuité de l'histoire des noirs, elles leurs permettaient de chanter leurs souffrances, leurs espoirs et leurs joies, etc. 

De nos jours la perte identitaire assénée par les divers envahisseurs de l'Afrique, ont rendu la musique livide, elle n'est plus porteuse de messages profonds, ni adressée à nos dieux, ni à nos ancêtres. Elle est souvent porteuse de toutes les formes de perversions faisant de la femme un objet de plaisir. La plupart du temps, elle ne cherche pas à conscientiser, et est éphémère.

La pure musique noire s'est perdue dans les méandres du monde capitaliste, ainsi est-elle récupérée par pur profit. Les Noirs sont évincés des médias aux profits d'artistes (blancs ou métisses) sans véritable talent n'étant pas porteurs de cette force historique qu'est celle des de nos ancêtres. On voit apparaitre des chanteurs (ses) souvent accompagnés d'excellents musiciens et choristes noirs que l'on identifie à de grands artistes noirs (Arétha Franklin, Stevie Wonder, Marvin Gaye, Otis Redding, Michael Jackson etc.) oubliant qu'on ne peut comparer l'incomparable, le naturel, le vécu et bien d'autres choses plus fortes.

D'ici peu, comme ce fut le cas pour le rock and roll (inventé par Chuck Berry) on fera croire à des générations futures que le jazz, la soul, le rhythm and blues sont des créations d'artistes blancs ou métisses. Où sont passés les vrais artistes noirs?

 les MOTOWN, une génération de musiques, qui parlait directement aux coeurs et aux jambes :

A consommer sans modération

 *photo bracmort.site

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