Zanzibar |
Les Conquérents Musulmans furent les premiers à introduire le commerce de chair humaine sur le continent Africain.
De Zenj et Bahr deux mots Arabes signifiants : littoral noir. Zanzibar fût pendant le XIXe siècle un des hauts lieux de la traite arabo musulmane, des millions de captifs y transitèrent. Les pays comme l'Arabie, l'Inde, et certains pays musulmans d'Asie recevront des esclaves provenant de la côte orientale de l'Afrique. Après le Zanzibar, ce fût le cas de la somalie, Djibouti et ses environs qui seront envahis par les Arabes, reçus à leur arrivée sans hostilité par les populations noires, ces derniers subiront par la suite leur misérable négoce . Les Arabes se mélangèrent avec les femmes noires du pays, leur religion et leur culture seront répandues à travers toute la population, de ce métissage naîtra le peuple Swahélie ( la culture Swalie regroupe les villes des Comores, de Gède, Malindi, et l'archipel de Zanzibar).
En 1503 sous domination portugaise, Zanzibar devient le principal dépôt commercial de l'Afrique orientale ; mais ils seront très vite chassés par des envahisseurs arabes originaires de la partie orientale de l'Arabie avec à leur tête le Sultanat d'Oman qui fera construire un fort à la place de l'église portugaise afin de consolider son emprise sur tout le littoral.
En 1840 Zanzibar devient la capitale d'Oman avec à sa tête les deux fils de Saïd sultan de Zanzibar. Des années passèrent, Zanzibar devient le centre névralgique de l'empire d'Oman en plein déclin, ou des millions de captifs y transitèrent pendant un siècle et demi. Au XIXe siècle sous l'Administration Anglaise, le trafic se perpétue, les officiers Anglais présents sur place laissèrent les négriers agir en toute impunité, les esclaves noirs étaient considérés comme des marchandises seront déportés vers l'Arabie ou la Turquie. En 1866 18 ans après l'abolition de l'esclavage (1848) nous assistons encore à des ventes d'esclaves comme en témoigne Livingstone le 2 mars 1866 : " Avons visité aujourd'hui le marché aux esclaves.Trois cent individus à peu près étaient en vente : le plus grand nombre venant du Chiré et du Nyassa.Excepté les enfants,tous semblaient honteux de leur position : les dents sont regardés, la draperie relevée pour examiner les jambes ; puis on jette un bâton, pour qu'en le rapportant l'esclave montre ses allures. Il en est qu'on traîne au milieu de la foule, en criant sans cesse le prix qu'on désire. La plupart des acheteurs étaient des Arabes et des Persans ".
À la mort du sultan en 1856, son successeur Bargache voulut déplacer sa nouvelle capitale dans un lieu plus discret afin d'échapper à tous types de pressions douces venant des Anglais. La traite des esclaves sur les côtes orientales en ce milieu du XIXe siècle était contrôlée par Hamed ben Mohamed ben juma ben Rajd el Murjebi surnommé Tippou Tip un très proche ami des Anglais, il commerçait de l'ivoire avec les Britaniques, les Belges tout en recevant des armes pour ces innombrables razzias dans les coins reculés de l'Afrique noire. Il était propriétaire de plantations et gouverneur de province au Congo. En 1905 l'année de sa mort à Stone Town sa ville d'origine, ce tyran reçut des honneurs de la part des Anglais, il fût l'un des négriers les plus commerçants de Zanzibar. Chaque année il pouvait vendre plus de 30.000 Africains . Ainsi avec la complicité aphatique des Britaniques, la traite arabo musulmane au XIXe siècle se perpétuait : en Égypte, la mer des Indes, la mer rouge, les populations noires Africaines sont battues, massacrées, les villages et champs dévastés par ces tyrans qui sont à l'origine des pratiques de la traite sanguinaire, de la déshumanisation et de l'instauration de l'esclavage sur le continent africain ( détail : le servage et non l'esclavage était présent sur le continent africain noir avant tout envahissement) et nous pouvons affirmer que la conquête Arabe de l'Afrique fût un désastre, et causa de multiples malheurs irréversibles pour les peuples noirs.
Souvenons-nous que la traite des esclaves a perduré jusqu'en 1964 à Zanzibar.
Cf:Livingstone 1865,david:Narrative of an Expédition to Zambesi an its tributaries, Tidiane Ndiarye: Le génocide voilé,Shenoc.
shenoc le 12/09/2008
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