Volney (1757-1820) |
VOLNEY |
"J'ai pris un soin particulier de m'en défendre, et de conserver mes impressions premières, pour donner à mes récits le seul mérite qu'ils puissent avoir, celui de la vérité" (Volney)
Cet
écrivain Français naît en 1757 dans la ville de Craon situé dans
De
1777 à 1782 on retrouve Volney dans le salon très convoité du baron d'Holbach (auteur
du Système de la nature). Il y côtoie les écrivains du moment, les
académiciens, des poètes, des philosophes tels que Diderot et Naigeon (son
futur confrère) et s'abreuve de leurs écrits.
Dans
la même période il fréquente la maison d'Auteuil de Mme Helvétius en compagnie
de Diderot Garat, Malesherbes, Morellet et d'Alembert au contact desquels il
parlera littérature et poésie. En ce même lieu, il rencontre Franklin, homme
d'Etat Américain, qui est aussi physicien, philosophe et publiciste.
Très
tôt, ce grand homme nourrit une très grande amitié pour les Noirs, ainsi se
joint-il en pleine période esclavagiste et ce sans penser aux conséquences
économiques d'une telle décision, au journaliste Jacques Pierre
Brissot en s'adhérant " Aux amis des noirs" mouvement prônant la
libération des Nègres.
Il
fut désigné lors de la convention du 21 septembre 1972, pour la rédaction des
manuels scolaires destinés aux élèves du primaire. Il rédigea un traité
sur le "développement ou l'explication des Droits de l'homme et de la
constitution".
En
1794, il est professeur à l'école Normale Supérieure et dans ses "Leçons
d'Histoire", il met en avant en 6 étapes les principes de bases que l'on
doit appliquer face à l'étude de l'histoire (honnêteté, sérieux, sincérité,
exactitude, crédibilité, etc..). Contrairement à Hegel Volney part du principe
que l'apprentissage de l'histoire d'un peuple passe par l'étude du milieu dans
lequel il évoluât (moeurs, coutumes, langue, l'espèce humaine, le climat). Il
privilégie l'étude des langues pour mieux selon lui connaître "l'histoire
complète de chaque peuple".
Le
28 septembre 1797 il sera nommé par les orientalistes britanniques membre de la
société Asiatique de Calcutta. Suite à cela il écrira " Simplification des langues orientales".
Lors
de son voyage en Egypte, Volney, s'attacha à répertorier scrupuleusement et
méthodiquement les éléments qui l'entouraient. Sa conclusion concernant les
premiers peuples d'Egypte, les grands bâtisseurs, est sans équivoque; ils
étaient des Nègres. Il arrive à la conclusion que les Coptes (dont il avait
définit l'étymologie en 1787: "Le terme arabe Qoubti, un Copte, me
semble une altération évidente du grec Aigouti-os, un Egyptien; car on doit
remarquer que Y était prononcé ou chez les anciens grecs, et que les arabes
n'ayant ni g devant a o u, ni la lettre p, remplaçant toujours ces lettres par q
et b: les Coptes sont donc proprement les représentants de Egyptiens.") sont
les descendants des anciens Egyptiens:
"
En considérant le visage de beaucoup d'individus de cette race (copte), j'y ai
trouvé un caractère particulier qui a fixé mon attention: tous ont un ton de
peau jaunâtre et fumeux qui n'est ni grec, ni arabe; tous ont le visage bouffi,
l'oeil gonflé, le nez écrasé, la lèvre grosse en un mot une vraie figure de
mulâtre." Une description des caractéristiques de la race Nègre.
Sachant que la race Noire possède une très grande diversité de couleur de peau
et ce sans métissage ainsi les peuples du Sénégal n'ont pas la même couleur de
peau que les peuples d'Afrique du Sud.
Il
obtient confirmation de sa pensée première concernant la race des anciens
Egyptiens en visitant le Sphinx de Gizeh:" J'étais tenté de l'attribuer
au climat, lorsqu'ayant été visiter le Sphinx, son aspect me donna le mot de
l'énigme." Ainsi s'exprima t-il en ces termes: " En voyant
cette tête caractérisée Nègre dans tous ses traits, je me rappelai ce passage
remarquable d'Hérodote, ou il dit: Pour moi, j'estime que les Colches sont une
colonie des Egyptiens, parce que, comme eux, ils ont la peau noire et les
cheveux crépus."
SPHINX |
En conclusion Volney confirme le rattachement des anciens Egyptiens et des Coptes à la race Noire comme tous les autres peuples d'Afrique Noire. Ce Chercheur très sérieux qui fut discrédité par la plupart des Egyptologues Occidentaux, parce qu'il n'avait pas le même point de vue qu'eux sur l'origine des anciens Egyptiens.
Téophile Obenga : Cheikh Anta Diop Volvey et le Sphinx
Adolphe Bossange : Notice sur la vie et les écrits de Volney
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