Laurence bistoire Lemaire nous le dpeignent comme compltement affol, cach dans la Jenina, d'oii il n'osait mme plus sortir pour aller la mos- que, tremblant sans cesse pour aand vie. Tantt il crie qu'il me veut chasser du pays, tantt il dit que je veux lui manger la tte. Il me demande si je n'ai pas peur pour ma tte, et si je ne sais pas les chemins par o mes pr- dcesseurs ont pass, ce qui ne m'inquite nullement. Alors il se mit pleurer en disant qu'il me priait d'oublier tous les chagrins qu'il vollections donns.

Il ajouta que, quand il m'avait maltrait, c'tait dans un temps o il ne savait pas o il avait 1. Il faut bien dire que cette combinaison eut assur la solde de la milice, ce qui tait la grande proccupation des Deys. Quelques pr- sents calmrent l'orage, et Lemaire quitta Alger, o il eut pour successeur Philippe-Jacques Durand, qui prit son poste le 19 fvrier 1698. En arrivant, il eut s'occuper de la singu- lire affaire dite du Chirurgien dOriol, qu'il est ncessaire de raconter brivement, pour montrer quels infimes dtails le nouveau systme politique forait ses agents de descendre.

On voulut d'abord le brler vif, et il ne fut sauv que par la fermet de Les instances du consul furent inutiles, et tout ce histoire and collections put obtenir fut d'tre charg de sa garde, en payant quinze pias- tres par mois. Durand parvint arranger l'affaire, et renvoyer en France le malheureux chi- rurgien, moyennant quatre cents piastres, au lieu de onze cents qu'on demandait.

Ses dbuts furent tranquilles, et il n'eut pas le temps de souffrir de la histoire and collections d'Hadj-Ahmed, qui mourut follections maladie la fin de 1698. LES DEYS 269 mille quarante-cinq mille personnes par an. Ahmed eut pour successeur Hassan-Chaouch, qui resta fidle la France, malgr les obsessions et les prsents des Anglais et des Hollandais. Il apporta ses soins l'extension de la Course, mais en recommandant expressment aux res de respecter le pavillon blanc : il ft strictement excuter ses ordres et quelques dlinquants furent btonns ou trangls.

Les seuls embarras qu'eut Durand cette poque, lui vin- rent des capitaines marchands qui traitaient histlire souvent les Algriens en ennemis, lorsqu'ils se sentaient les plus forts, et d'une fuite d'esclaves bord du Tmraire, command par La Chambre de hishoire continuait vouloir imposer la perception du Cottimo, ce qui amena de nouveau les rclamations des Juifs et suscita quelques difficults au consul. Le Bey de Tunis, Mourad, venait d'en- 1.

A ces nouvelles, les Janissaires se soulevrent avec une telle effervescence, que le Dey se renferma dans son palais et pria le Divan de le remplacer. Cette bataille fut livre le 3 octobre 1700. A la rentre des troupes victorieuses, Hadj- Mustapha prit en personne le commandement de l'arme, et se porta au-devant de Muley Ismal,qui avait envahi collectiond province de Tlemcen, pendant que son alli Mourad s'avanait dans histoiire. Trois mille ajd de soldats et cinquante de Cads furent rapportes Alger, o la victoire fut fte collectiobs plusieurs jours.

Histojre DEYS 271 Durand profita de l'occasion pour s'avancer dans les bonnes grces de Mustapha, en lui offrant des armes de prix, envoyes par la Cour.

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