Colloque Du Caire

Confirme les bases Africaines Noires de l'Egypte Antique tant sur le point physique, linguistique, politique, historique...

 

CHEIK ANTA DIOP                        (*)

De droite à gauche les professeurs : W. KAISER (Allemagne), J. LECLANT (France), R. EL NADURI (Égypte), T. OBENGA (Congo), S. SAUNERON (France), T. SÄVE SÖDERBERGH (Suède), P. L.SHINNIE (Canada), J. VERCOUTTER (France). 

La tenue d'un colloque international a été organisé par l'UNESCO réunissant des chercheurs de réputation mondiale, pour d'une part débattre de l'origine des anciens Égyptiens, et faire le point sur le déchiffrement de l'écriture méroïtique.

Les Actes de ce colloque sont publiés par l'UNESCO dans Le peuplement de l'Égypte ancienne et le déchiffrement de l'écriture méroïtique, Histoire générale de l'Afrique, Études et documents 1, Paris, UNESCO, 1978.

 

PARTICIPANTS DU COLLOQUE DU CAIRE

A. M. ABDALLA

Departement d'histoire, Université de Khartoum, Soudan

A. Abu BAKR

Université du Caire, Égypte

N. BLANC

École Pratique des Hautes Études, Paris, France

F. DEBONO

expert UNESCO, Centre de documentation sur l'Égypte ancienne, Malte

C. A. DIOP

Université de Dakar, Sénégal

G. GHALLAB

Institut d'étude et de recherche africaine , Université du Caire, Égypte

J. DEVISSE

Université Paris VIII, Paris

L. HABACHI

Institut Oriental , Université de Chicago, États-Unis

S. HUSAIN

Organisation des antiquités Egyptienne, Le Caire, Égypte

W. KAISER

Institut Allemande d'Archéologie du Caire, République Fédérale d'Allemagne

R. HOLTOER

Université d' Helsinki, Finlande

J. LECLANT

Université Paris-Sorbonne, Paris

J. GORDON-JACQUET

Institut français d'archéologie orientale du Caire, États-Unis

G. MOKHTAR

Direction du Service des Antiquités, Égypte

T. OBENGA

Professeur Université Mariem N'Gouabi, Brazzaville, Congo

T. SÄVE-SÖDERBERG

Université d'Uppsala, Suède

R. EL NADURI

Faculty of Arts, Alexandria, Égypte

S. SAUNERON

Institut français d'archéologie orientale du Caire, France

J. VERCOUTTER

Institut de papyrologie et d'égyptologie de l'Université de LILLE

P. L. SHINNIE

Departement d'Archeologie, University de Calgary, Canada

Observateurs :

S. HABLE SELASSIE

Department of History, Haile Selassie I University, Éthiopie

L. KAKOSY

Department of Ancient Oriental History, Université de Budapest V, Hongrie

F. H. HUSSEI

N, Department of Physical Anthropology, National Research Center, Le Caire, Égypte

V. L. GROTTANELLI

Institut d'ethnologie, Université de Rome, Italie

P. A. DIOP

journaliste du quotidien sénégalais "Le soleil", Dakar, Sénégal

 

Représentants de l'UNESCO :

M. GLÉLÉ

Division des études des cultures

Mme MELCER

Division des études des cultures

 

ORDRE DU JOUR DU COLLOQUE

Colloque du caire.pdf  Document  UNESCO ORDRE DU JOUR

 

Le colloque du Caire marque une étape capitale dans l'historiographie africaine. Pour la première fois, des experts africains confrontent dans le domaine de l'égyptologie, les résultats de leurs recherches avec ceux de leurs homologues des autres pays sous l'égide de l'UNESCO.

La légitimité scientifique de rechercher systématiquement les liens, quels qu'ils soient, pouvant exister entre l'Égypte ancienne et le reste de l'Afrique noire a été reconnue au plan international. "Bien que l'Égypte fut ouverte aux courants culturels venant surtout de l'Orient, ce volume montre que la civilisation repose dans une large mesure sur des bases Africaines... D'après les sources mentionnées dans ce volume, la Nubie a été  dès les tous premiers temps, étroitement liée à l'Égypte par une série de similitudes: physiques d'abord, notamment entre la Nubie et l'extrême sud de la Haute Égypte, similitudes historiques et politiques , dont l'importance intrinsèque a été considérablement renforcée par l'aspect physique... Les Égyptiens se sont beaucoup intéressés au nord de la Nubie qu'ils considéraient comme un élément complémentaire de leur propre pays...." (cf: conclusion G.Mokhtar: histoire générale de l'Afrique Tome II).

Le fait que l'Égypte ancienne soit traitée dans le cadre de l'Histoire générale de l'Afrique, la rédaction par Cheikh Anta DIOP dans le Volume II du chapitre I intitulé "L'origine des anciens Égyptiens" (cf. l'Histoire générale de l'Afrique op. cit. pp. 39-72), constitue deux exemples des retombées directes du colloque du Caire. Les conclusions générales du colloque recommandèrent aux spécialistes de la linguistique:
- «D'établir toutes les corrélations possibles entre les langues africaines et l'égyptien ancien», «Devant l'impossibilité de relier génétiquement l'égyptien, le sémitique et le berbère»;
- «L'égyptien ne pouvait être isolé de son contexte africain et que le sémitique ne rendait pas compte de sa naissance»;
- Le terme Kamet c'est-à-dire Noir/Noire, fut définitivement accepté pour désigner les Égyptiens. Terme qu'eux-mêmes utilisaient pour se désigner.

La très minutieuse préparation des interventions des professeurs Cheikh Anta Diop et Obenga n'a pas eu, malgré les précisions contenues dans le document de travail préparatoire envoyé par l'UNESCO, une contrepartie toujours égale. Il s'en est suivi un réel déséquilibre dans les discussions. Les discussions n'en sont pas moins très positives pour plusieurs raisons:

    - dans nombre de cas, elles ont fait apparaître l'importance que revêt l'échange d'informations scientifiques nouvelles;

    - elles ont mis en lumière, aux yeux de presque tous les participants, l'insuffisance des exigences méthodologiques jusqu'ici utilisées dans la recherche égyptolologique;

    - elles ont fait apparaître des exemples de méthodologie nouvelle qui permettent de faire progresser, de manière plus scientifique, la question proposée à l'attention du colloque;  

    

Dans le livre "Histoire Générale de l'Afrique" (Tome II) page 72 Diop écrit en conclusion:

Cette étude oblige à réécrire l'histoire universelle dans une perspective plus scientifique en tenant compte de la composante négro-africaine qui fut longtemps prépondérante. Elle rend désormais possible la constitution d'un corps de sciences humaines négro-africaines qui s'appuie sur des bases historiques solides au lieu d'en rester à l'état d'hypothèses. Enfin, s'il est vrai que seule la vérité est révolutionnaire, on peut ajouter que seul le rapprochement opéré sur la base de la vérité est durable; on ne sert pas la cause du progrès humain en jetant un voile pudique sur les faits. La redécouverte du vrai passé des peuples africains doit contribuer non pas à les éloigner les uns des autres, mais à les unir dans la plénitude, à les cimenter du nord au sud du continent pour les rendre aptes à accomplir ensemble une nouvelle mission historique pour le plus grand bien de l'humanité et cela est conforme à l'idéal de l'UNESCO. 

Deux Rois Noirs

SesostisII (Egypte)

Senkamanisken (Nubie)

L'Evidente similitude Physique entre l'Egyptien Ancien et le Nubien

 

Tous des Noirs

 (*) Histoire generale de l'Afrique Tome II

shenoc le 12/08/2005

 

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