Ce pharaon ( 1372-1354 av notre ère) , fils d'Aménophis III et de la reine Tiyi, est défini comme étant celui qui a créé la première religion monothéiste de l'histoire; "le culte du disque solaire Aton", mais rappelons qu'en Égypte le polythéisme n'existait pas, puisque tous les dieux sont partis intégrantes de Amon Râ:

Le Noun dit: "Je suis le Dieu grand qui s'est donné la forme à lui même, le noun, père  des Dieux."

Le Dieu Rê dit au Noun: "Toi, le Dieu le plus ancien dont je suis issu."

La religion Egyptienne depuis le début jusqu'à nos jours possède un seul Dieu unique; Ce Dieu unique à notre niveau humain est représenté en plusieurs manifestations divines,  nommé : Thot, la Mâat,Osiris, Ousiré...

A la fin de la deuxième dynastie, le dieu le plus adoré en Égypte était la déesse Nieth, et pendant l'ancien empire c'est le Dieu Râ (avec un aspect solaire), nouvel empire c'est le Dieu Amon-Râ puis viendra le Dieu Aton toujours symbolisé par le soleil ; donc nous pouvons affirmer qu'il n'y avait pas deux panthéons, ou deux religions, ni deux pharaons en terre d'Égypte noire, l'ignorance des savants modernes fait que l'on s'embrouille à vouloir expliquer ce qui est clair, ils veulent absolument retrouver dans l'antiquité ce qui est présent dans notre société actuelle ( anachronisme). " ...Aménophis IV, en renouant avec le culte du Soleil érigé en une entité divine unique, toute puissante et universelle, ne faisait que rejoindre, pour l'essentiel, un vieux courant spirituel de ses propres ancêtres de l'Ancien Empire ( 2780-2280). On le sait les pyramides , tombeaux de rois de la IIIe Dynastie ( 2750 av notre èrer)  à la XVIIe  vers ( 1600 av notre ère) étaient éssentiellement des monuments solaires..." Théophile Obenga : L.P.A.P.P.

Il monte sur le trône d'Égypte à l'âge de 16 ans (vers -1375), il porte encore à cette époque le nom d'Aménophis IV. Après 4 années de règne et de divergences avec le clergé thébain corrompu qu'il voulait purifier, il décide puisque lui même en tant que pharaon est le premier théologien du pays, "le souverain pontife", d'imposer le culte du dieu solaire Aton, sans nier les autres divinités Égyptiennes " et il se fait désormais appelé "Akhenaton".

Il se détourne de la capitale religieuse Thèbes (culte d'Amon) et se fait construire, en l'an 5 de son règne, une nouvelle capitale sur la rive orientale du Nil, qu'il nommera Akhenaton (de nos jours, "Tell El Amarna"). Il y installe sa cour, ses administrations et quelques temples dédiés à Aton. Il poursuit la politique pacifique de son père sans tenir compte de l'envahissement du nord du pays par les Hittites. "Akhénaton qui, au moment ou la puissance militaire de son pays imposait l'admiration et la crainte de tous les peuples voisins, appelait ces mêmes peuples à la fraternisation universelle et à la vénération d'un dieu unique qui, loin d'être une idole assoiffée de sang, était tout de spiritualité et d'amour." *

Akhenaton se représente comme l'image terrestre du dieu Aton, il se décrit avec son épouse la reine Néfertiti et son dieu Aton comme une triade divine. On retrouve une très grande similitude entre le psaume 104 de la bible et "l'hymne au soleil" d'Akhenaton.

Akhenaton lors de son règne permet l'ouverture vers les arts étrangers ainsi retrouve-t-on dans son tombeau des objets d'arts armanien datant de son époque.

La plupart des égyptologues se sont évertués à rattacher Akhénaton et sa religion à une lignée aryenne. Ainsi Pétrie déclara-t-il que cette religion trouvait ses racines en Mitanni, il ajoutait que le grand-père, la mère et la femme d'Akhenaton étaient tous issue de cette région nordique.

Durant un demi-siècle on continua à diffuser cette histoire qui n'était basée sur aucun fait scientifique, ni sur aucune recherche minutieuse, mais seulement sur des préjugés idéologiques, comme vient le confirmer les propos tenus par A. Weigall, qui prétend ceci : « Il faut se rappeler que ce roi avait dans les veines beaucoup de sang étranger. Mais les gens auxquels il s'adressait, même s'ils étaient très cultivés, n'étaient jamais que des Égyptiens superstitieux », bien que nous savons aujourd'hui, et ce, avec certitude que les pharaons de la XVIII dynastie n'étaient en rien des étrangers, mais des Nubiens, frères de sang des Égyptiens.

Selon l'auteur Martin Bernal (Black Athena), ces égyptologues ont voulu lier cette conception religieuse nouvelle à des peuples aryens  (les Mitaniens) car ils ne voulaient pas admettre que les prémices du monothéisme, base de leurs religions, furent inventées en Afrique par un peuple noir ( les Égyptiens) et il l'explique en ces termes : "Malgré tout, dans ce cas aussi, l'avis général est que ces réformes religieuses s'expliquent de façon plus plausible comme une évolution proprement égyptienne, et que le schéma d'une origine mitannienne était manifestement destiné à expliquer l' « impossibilité » raciale que les Égyptiens, des Africains « statiques », aient accomplie une réforme radicale ? dans ce qui, des chrétiens ne pouvaient que l'admettre, était une direction positive." (Black Athéna, de Martin Bernal)

Après la mort du pharaon, le culte d'Amon fut restauré et toutes traces d'aton effacées.

On a longtemps voulu attribuer des origines aryennes (Mitannien) au pharaon Akhenaton. L'origine nubienne de ce pharaon ne fait actuellement aucun doute, Akhenaton était noir comme le prouvent ses statuts....

*De l'origine Egyptienne des peuls d'Aboubacry Moussa Lam

*  Théophile Obenga : L.P.A.P.P. La Philosophie Africaine de la Période Pharaonique.

shenoc le 09/12/2006

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